Compagnie Macartan

Avec Véronique Boulanger et Jérôme Keen

Mise en scène : Véronique Boulanger
Lumières : Thierry Ravillard
Décors : Patrick Harel
Costumes : Graine de Coton
Durée : 1h20

Contact : ohlesbeauxjours75@gmail.com
Winnie et Willie sont dans le désert.
Winnie est enterrée jusqu’à la taille et son ombrelle la protège du soleil. Willie qui ne peut que ramper d’un endroit à l’autre pour se mettre à l’ombre, dort beaucoup. Et Winnie parle, parle, parle…

La note d’intention

 

 

 

 

En tant que comédienne cherchant toujours à explorer des univers différents, je ne comprenais pas grand-chose à celui de Beckett et j’avais irrésistiblement envie d’appréhender son monde : rien de plus excitant que d’approcher les auteurs couronnés par la critique mais que l’on perçoit opaques.

 

Alors je me suis mise au travail et j’ai lu et relu inlassablement et de temps en temps une phrase faisait écho en moi, me parlait et plus je lisais, plus les mots s’incrustaient en moi jusqu’à devenir miens. Je me surprenais à parler en employant les mêmes mots, puis les mêmes phrases…

J’ai aussi écrit beaucoup la pièce : j’ai couvert des cahiers entiers du texte OH LES BEAUX JOURS jusqu’à ce que tous les mots de Beckett m’appartiennent.
Ce fut un travail qui au départ devait être un travail expérimental car je ne suis pas metteuse en scène mais en suivant scrupuleusement les indications de Samuel Beckett, les fameuses didascalies, j’ai répété et répété les gestes qu’il décrivait sans savoir où cela me mènerait et puis – un jour- comme dans un puzzle,  toutes les pièces se sont mises à s’imbriquer et avoir du sens.

 

Voilà j’ai choisi de jouer et de faire moi-même la mise en scène car de cette recherche personnelle qui devenait de plus en plus spécifique, j’ai pensé que le public serait troublé de voir à quel point OH LES BEAUX JOURS décrit une situation tellement banale pour chacun d’entre nous à savoir : comment vivre dans ce monde où la difficulté de communiquer est de plus en plus grande, et dans cette solitude qui en découle, comment rendre le quotidien supportable.

Pour ma part je rejoins l’état d’esprit de Winnie qui s’acharne à ne pas se laisser tomber,  et qui, grâce à son imagination débordante et ses souvenirs qu’elle extrait de là où elle peut,  elle se donne et donne le goût de vivre.

 

Véronique Boulanger
Metteure en scène 
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